20 avril 2011

Concours ENS 2011: journées 1 à 6.

JOURNÉE 1

8h30: après 40 minutes de métro, une déchetterie, une autoroute et une traversée de périphérique, le hangar où nous allons être enfermés pendant six heures, d'un joli rose oscillant entre le saumon et le corail, m'attends. Bonjour de ci, de là, souvenez-vous que je suis en vacances révisions depuis une semaine et demie. "T'es quel numéro de table" me demande-t-on : "642, mon nom commence par G et toi?" "1328, je suis à S". Déjà, la fête s'annonce conviviale et l'esprit, zen.
8h40: nous amorçons l'entrée dans le hangar. Un haut-parleur nous fait signe que les tables 331 à 650, c'est à gauche, groupe 2. Bon, groupe 2. Commence alors la recherche désespérée du "où-est-ma-table-purée-si-je-la-trouve-pas-je-me-suicide-ou-pas-ah-non-la-voilà". Je passe devant B. le meilleur de ma classe, 17 de moyenne à tous les concours blanc, 20 en philo au dernier devoir; en gros, si ce gars là n'est pas premier le 15 juin, c'est que les correcteurs ont eu une attaque avant d'attaquer leur millier de copie. "Ça va B?" "Aucun problème, et toi ?" "Stressée, un peu, mais ça va." "Tout va bien se passer." À 8h50, je l'espère encore.
8h50: assise à ma table, je dévisage mes voisins, tente de lever la tête et d'apercevoir le fond de la salle: à plus de 1500, la tâche s'annonce ardue car mes yeux n'ont pas l'option périscope. Je sors ma trousse jaune (motivation inside), la bouteille d'eau, les Coqueline (j'ai honte de sortir la boite avec écrit en gros "en cadeau, une photo du safari des 3 chatons" qu'il faut découper mais bon, il est trop tard pour courir au Franprix me racheter une dignité). Il faut remplir l'encadré. Premier échauffement du cerveau.
8h55: le haut-parleur qui est en fait un homme sur une estrade à environ 15 rangs devant moi se met à beugler les instructions. "Pas de casque antibruit" (sérieux?), "pas de portable" (le contraire eut été étonnant). Les retardataires courent.
9h00: distribution des sujets. Le moment de voir si ton entrainement au BAC pour lire les sujets à l'envers à porté ses fruits. Dans mon cas, pas entièrement.
9h06: on retourne. "Les sciences sont-elles une description du monde?" Cool, j'ai bien révisé la science. Enfin, hier soir, je pensais que j'avais bien révisé.
9h45: j'ai une asthmatique derrière moi en train de cracher ses poumons. J'ai rien contre les asthmatiques, mais aujourd'hui, je vais la tuer.
10h15: je ne compte plus le nombre de camions qui passent à 3 m de moi (je suis près du mur) en faisant crisser leurs freins.
11h: là, je commence à avoir vraiment faim. Et très envie d'aller aux toilettes. Vu la queue, je renonce. 
11h20: les premiers désespérés partent.
12h: j'amorce le troisième point de ma première partie. Je suis clairement à la bourre.
13h30: sérieux, il me reste une heure et demie. Soit je deviens un génie des sciences dans la seconde, soit rien du tout, je ne partirai pas.
14h20: il me reste ma conclusion et ma copie à relire. 4 copies doubles: je regrette d'avoir eu de l'inspiration.
14h45: le monsieur-haut-parleur dit qu'à partir de maintenant, on ne sort plus de la salle. Je bondis sur mes jambes et cours rendre ma copie, je me sens l'air idiote à courir pour sortir.
15h10: Je file, pour ne pas devoir discuter avec nombre de mes camarades dont les plans m'intéressent peu. En fait, c'est que j'ai surtout que je suis une asociale, que j'ai faim, envie d'aller aux WC et pas envie de leur dire le mien, de plan.
16h15: Plus que 5 épreuves.



JOURNÉE 2:

8h40: Ouverture des portes, le bétail rentre lentement. Encore plus lentement qu'hier et moins que demain. 
9h00: Rien de nouveau sous le soleil. Si: il fallait pas remplir la deuxième partie de l'encadré. Tant pis, j'ai la flemme de sortir mon effaceur. 
9h04: Paul Valéry, Cahiers: "En tant qu'écrivain, je n'ai rêvé que de constructions et j'ai abhorré l'impulsion qui couvre le papier d'une production successive.Si pressante et si riche et heureuse soit-elle cette foison ne m'intéresse pas. J'y vois une génération "linéaire" qui exclut toute composition. Je sais que la plupart admirent ceci et s'en enivrent. — Mais ces feux qui s'allument de cime en cime et s'éteignent aussi, ne me donnent jamais mon plaisir complet. Mon désir eût été d'écrire en traitant presque simultanément toutes les parties de l'ouvrage, et les menant presque à la fois à leur état final. Comme on peint sur un mur. Et avec des préparations et ce qu'il faut pour donner des liaisons et des correspondances d'un bout à l'autre. Ne pas oublier la fin quand on fait le commencement — etc." 
9h15: "En tant qu'élève, je n'ai rêvé que de siestes et j'ai abhorré le concours qui me force à couvrir le papier d'une production qui fait se succéder les débilités dans ma copie en vingt-sept points." Les vingt-sept points, c'est du mythe, mais c'est comme le Graal: on est tous des Indiana Jones dans l'âme.
10h15: après plusieurs tergiversations dans mon cerveau endormi après ces heures de sommeil mouvementées (si toi aussi tu as déjà rêvé d'un cheval mort en putréfaction en train de tourner lentement au soleil pendant que Wack te regarde d'un buisson la tête en bas avec un air encore plus con que d'habitude c'est que tu es khâgne et je ne mettrai pas de ponctuation dans cette phrase (tu es habitué car tu as dû lire 300 pages du même acabit cette année )) la grâce m'a touchée, j'ai un plan. 
10h30: ... mais pas d'introduction.
11h00: quand on sort en avance, c'est bien. Quand on évite de rigoler très fort près de la porte du mur de gauche pour ne pas gêner les gens courageux, c'est mieux.
11h01: OK, elles veulent la guerre; j'appelle un surveillant.
11h02: elles se sont tues.
11h04: elles recommencent.
11h05: le surveillant part.
11h07: je n'entends plus rien. Elles doivent être mortes.
11h10: les premiers départs. Goodbye my lover, goodbye my friend... 
12h10: un bruit de talkie-walkie dans la salle. Plusieurs crises cardiaques sont frôlées.
12h35: la fille derrière moi demande un calmant. Je vous jure que je suis innocente, je n'ai pas mis de la coke dans sa ventoline.
13h30: je finis laborieusement ma deuxième partie. Je réécris toutes les majuscules de début de phrase pour faire joli, car commencer ma troisième partie ne fait pas partie de mes occupations les plus pressantes.
13h34:  téléphone qui sonne, mais pas celui d'un élève: celui d'un surveillant. Keskecékecéconnerienomdedieu, on peut pas bosser tranquille !
14h15: c'est bien ma fille, encore ta conclusion.
14h25: SHIT.
14h30: la fille derrière moi a écrasé mon pull sous ses ballerines. Si tu passes par ici, table numéro 643 ou 641 (je ne sais pas dans quel ordre c'est), sache que je te déteste.
16h36: À vous les mineurs du Nord, de Carmaux, les ouvriers du Creusot et les salariés agricoles, à vous les canuts lyonnais et les fileuses normandes, on se voit demain.


JOURNÉE 3:

8h40: faut-il vraiment le redire ?
9h03: je me liquéfie de stress.
9h04: tiens, c'est la même heure qu'hier. C'est beau une telle notion du timing. Retournons la feuille... Le travail des femmes du début du XIXe siècle à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Blague: le même sujet qu'à Sciences Po. On va faire comme si le concours de cette année avantageait à peine les cubes. Une pluie de soupirs (de joie ou de déception) emplit la salle, vraiment très fort.
10h00: il y a des travaux sur la route à côté. J'ai pas de boules Quiés et je souffre.
10h15: il y a la clim dans la salle ? (mes feuilles volent toutes seules)
10h16: je cherche l'origine du vent
10h17: j'hésite à mouiller mon doigt et le pointer en l'air pour trouver la direction du vent. Je risquerai d'alerter le samu qui me croirait en pleine crise.
10h18: j'le fais quand même.
10h20: le vent vient de la porte.
10h30: rien à dire, PC serait fier de moi, j'ai mon intro et mon plan est ultra détaillé.
11h30: JE CITE MICHELET EN ENTIER ("L'ouvrière, ce mot impie...") ET JE SUIS CONTENTE.
12h00: c'est la troisième fois que ma voisine de derrière (qui a dû s'acheter des poumons depuis mercredi) va aux WC. Elle y a caché le Dewerpe ou quoi?
12h30: ma voisine de gauche quitte la salle, après ses éternelles deux copies doubles.
12h45: quatrième fois... Petite vessie va. 
13h00: ça sent la pause déjeuner: le bruit du dehors s'est tu. Ma concentration est à son comble, mon cerveau s'échauffe, j'ai mal au poignet de la main droite.
13h30: j'attaque ma troisième partie après une pause je-finis-mon-paquet-de-Coqueline-et-mes-figues-séchées-parce-que-j'ai-la-dalle-et-que-ce-sujet-m'ennuie.
14h45: s'il te reste ta conclusion et que t'as pas relu tape dans tes mains *clap clap*
14h59: fini. J'hésite à faire comme la méga-connue-Pauline-Vallée et crier un "Youhou!" à plein poumons, debout sur ma table, hissant un drapeau aux couleurs de l'ENS.
15h05: comment ça, la moitié de la salle et quasiment tous les carrés avaient déjà fait ce sujet ? (mes voisins sont clairement pas discrets) Merde, la K1 d'H4 s'est faite couiller là. Re-merde, je viens de vous dévoiler mon identité top-secrète. Qui est la khâgneuse bloggeuse ? Vous avez encore trois épreuves pour me découvrir.  Il parait que le chocolat est un anti-dépresseur: vive Pâques !


JOURNÉE 4:

8h30: j'attends G. à la sortie du métro Porte de la Chapelle et commence à flipper sérieusement de ne pas le voir arriver. On va rater l'entrée, allez allez !
8h33: il est là, merci.
8h35: il m'offre deux chocolats en forme de canard. Avec les poulpes, les grenouilles, les girafes, les hiboux et les tortues, c'est mon animal préféré. Je collectionne les canards en plastique pour le bain aussi (cet aveu vous permets de constater les profondes lésions de mon cerveau depuis que je suis en prépa).
8h40: les places ont changé. Retour de l'épisode où-est-ma-fucking-table-t'es-où-purée-aaaaah-G-c'est-par-ici-je-suis-sauvée.
9h00: distribution des sujets. Oui, DES sujets, parce qu'on a tous les sujets, et chaque langue a une double page consacrée, si c'est pas la classe.
9h15: je viens de perdre un quart d'heure à feuilleter les sujets et me taper des barres pour décrypter le japonais, l'arabe et le chinois, à tenter de comprendre trois mots d'espagnol, d'italien et de portugais avant de me reporter sur le grec et le russe que je peux lire (mais pas comprendre). Je crains.
9h20: l'allemand, p.2 Stefan Zweig, Die Welt von gestern, 1942. Cool, une Guerre Mondiale ! Mais comme c'est original ! Je me console en me disant qu'on a évité la chute du Mur, la réunification, Adenauer, la Stasi ou l’immigration turque (BAC S revival)
9h30: j'entame la traduction. Cette première phrase me saoule.
9h34: la deuxième aussi.
9h40: la troisième est plus simple. Commençons par là.
11h35: un-gars-que-je-connais part.
11h40: et si je faisais pareil ? (je rappelle que mon niveau d'allemand plafonne autour des 6-7)
13h45: en fait, ma copie est dégueulasse.
13h46: je commence à la recopier.
14h00: merde, il me reste qu'une heure ! J'envisage d'offrir un sacrifice à tous les Dieux qui le veulent et seront prêts à me secourir. Bœuf, chèvre, agneau, poule, ce que vous voulez (je n'oublierai pas les libations et les bandelettes sacrificielles), je peux aussi vous trouvez une vierge dont je trancherai la gorge façon Agamemnon-qui-tue-sa-fille-enfin-ça-dépend-des-histoires-parfois-elle-survit.
14h59: encore une phrase et j'ai pas relu.
15h00: cette épreuve est officiellement un échec.


JOURNÉE 5:

8h30: OK, on rentre de plus en plus tôt.
8h40: après nous êtres sagement assis au fin fond de la salle (nous sommes 25 en version et commentaire de grec), monsieur-haut-parleur nous lit quelques petits mots affectueux de la part de camarades anonymes. On retiendra le "Salut les cloportes ! Time is money", la déclaration d'amour d'Hector à Andromaque et le soutien des élèves de Molière aux autres prépas, "qui en ont besoin." Merci les gens.
8h59: distribution des sujets.
9h00: on retourne. Enfin, on retourne rien du tout parce que le texte de grec était imprimé sur la dernière feuille, donc je pouvais le regarder à loisir. Platon, Hippias Majeur. 1/ je hais Platon 2/ j'ai jamais lu l'Hippias, qu'il soit mineur ou majeur. La phrase d'introduction du texte stipule que Socrate discute avec Hippias du fait que "la science de l'orateur se mesure à l'aune de ses émoluments". Si avec ça, on ne voit pas qu'on est dans un concours de littéraires...
 9h15: après avoir lu le texte, je m'aperçois avec effarement que j'ai strcitement rien, ais alors rien à dire sur le texte. Ce sera sujet d'invention ou ce ne sera pas.
9h20: je commence à traduire.
9h30: je dois être devenu un génie du grec, la première phrase est dans la poche.
10h00: c'est chiant un Bailly, on voit rien et en plus les définitions sont longues. Et c'est lourd, mais lourd ! Pour faciliter les poids et mesures, on devrait utiliser les Bailly au lieu des kilos.
10h30: fin de la traduction, je tente désormais de faire des phrases qui ressemblent à quelque chose en  français. C'est pas gagné.
11h00: plan du commentaire terminé.
11h15: je vois ma voisine en diagonale souligner des titres qui m'ont l'air fort longs. De quoi peut-elle bien parler ?
11h20: j'attaque une (mauvaise) introduction.
12h00: je place un autre dialogue de Platon, coooool. 
14h45: je me suis faite avoir. J'ai posé mon stylo au moment où il demandait de rester assis. Shit. J'ai FAIM, TRÈS FAIM.
14h50: puis j'ai soif.


JOURNÉE 6:

8h30: en route pour la der des der.
8h34: on rentre dans la salle. On se croirait chez Nature & Découverte ! Le dock Eiffel a un plafond plein de fausses étoiles lumineuses. Ambiance Poudlard, mais sans Dumbledore (d'ailleurs, j'attends la sortie de la deuxième partie du 7 pour aller me lobotomiser le cerveau avec une telle nullité cinématographique).
8h35: il faut trouver le coin des géographes. Nous sommes 75, yes !
8h40: une gentille demoiselle me demande si j'ai révisé la France. Évidemment, je vais quand même pas faire l'impasse sur la moitié du programme. Puis cette année, 1/2 chance que ça tombe, je ne joue pas avec le feu. Ah, ma réponse n'a pas l'air de la réjouir. Schade.
8h50: lecture des mots, pas très drôles cette fois-ci.
9h00: Les périphéries du territoire français. J'hésite entre la blague ou l'erreur de sujet, mais non, on a gagné le jackpot.
9h02: merde, y'a les DOM-TOM sur la carte. Je sais placer que Cayenne moi.
10h30: Je passe parce que j'étais concentrée sur mon brouillon et ma carte de synthèse que je fais au début toujours et que je n'ai pas grand-chose à dire, si ce n'est exprimer mon contenement à faire du coloriage. Ma voisine fait des petits dessins sur son brouillon. Il semblerait que le sujet l'inspire peu.
11h00: les premiers départs, qui sont nombreux pour la géographie au cours des minutes suivantes.
14h00: je crache mon désintérêt du Massif Central dans ma copie, à l'instar des politiques d'aménagement du territoire qui semblent n'avoir rien à faire de ce pauvre coin perdu de la France. Ah si, Vulcania. Parlons de Vucalnia, je rêve d'y aller, et au Puy-du-Fou aussi. Si vous habitez dans le coin, c'est le moment de me faire signe.
14h35: c'est aussi le moment de torcher une conclusion, vite fait bien fait.
14h45: je suis libre ! Si j'étais dans un film américain, il y aurait un ralenti au moment de l'ouverture des portes, une musique doucereuse et un zoom sur l'éclat du soleil dans mes cheveux auburn. Bon, il pleut et j'ai froid. Mais six jours de vacances, c'est beau. Et je vous laisse là-dessus pour aller à mon cours de batterie, regarder les films que j'ai en attente depuis trois semaines, voir les gens. Et savoir, il y a une grosse fiesta ce soir post-concours ou non ?


48 commentaires:

Nolwenn (Ulm Paul Valéry) a dit…

I was there too. Tu résumes très bien. Pour la lecture des feuilles à l'envers, jcrois quils ont fini par comprendre, j'ai l'impression que le papier est plus épais d'année en année ( ou alors j'ai perdu mon regard rayon X). J'étais tout au fond, mais même galère. C'est toujours sympa de lire des articles comme ça, j'ai l'impression de plus être la seule à avoir passé 6 heures pourries. Merci!
(à demain ..)

Anonyme a dit…

Moi je trouve inutile d'en faire tout un plat, et d'en parler ainsi. Tu sembles avoir des articles bien plus intéressants, ne fais pas du concours ta vie, c'est un peu dommage, cet esprit là. Bon courage pour la suite en tout cas.

Marie-Caroline a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
unpiouencouleur a dit…

Moi j'ai préféré rentrer en province pour le passer, plus sympathique mais sujet tout aussi pas plaisant... j'aurais préféré la morale mais bon ens is ens. J'avais 2 personnes de LLG qui passaient le concours dans ma ville (Angoulême) peut-être les connais-tu.
En tout cas c'est partit pour être le fouarage complet mais en même temps c'est un concours.........
Bon courage pour la suite!

Ash a dit…

hahahahahaha la dignité à Franprix ça ma juste tué ! Sur le coup on est pas d'humeur à déconner mais après le soir chez soi c'est autre chose. Non vraiment je pense (j'espère pas non parce que l'espoir tu vois jycroisplustrop )que ton inspiration va payer et je te le souhaite bien !

Question du jour: Comment être sociable avec plus de 1500 têtes ? Les chocolats je crois que ça marche bien.

Bref, je tiens à dire à l'anonyme que s'il est anonyme et bien il ne l'est plus désormais parce que tout anonyme disant qu'il est anonyme n'est plus un anonyme (aspirine sos)
Et que franchement peut importe ce que tu écris, moi ça me fait toujours plaisir à lire et c'est l'essentiel. C'est ton blog et si tu as envie de parler de ces concours qui sont très importants à tes yeux c'est ton choix. C'est quand même ton avenir qui se joue là-dessus c'est totalement compréhensible.

Anonyme a dit…

ah je cherchais justement quelqu'un qui allait avoir le courage de prendre sa plume au soir de cette première épreuve.

merci google et merci à toi ça m'a bien fait marrer, ça donne une autre vision de ce concours à la con et ça détend

bon courage pour la suite des épreuves!

Safia a dit…

Un article très différent des précédents, mais que j'ai apprécié lire de bout en bout. C'est un bon concepte que de retranscrire une épreuve comme en live... Je ferai peut-être pareil le jour du bac. Pour me détendre.

A part ça, je te souhaite encore bien du courage pour les épreuves restantes. C'est dur pour le moral, j'imagine, de se dire que pendant une semaine... enfin bref. Il ne s'agit que de trouver comment se détendre un peu et ça peut même s'avérer sympathique, ces périodes d'examen.

Je repasserai lire chacun de tes articles et te souhaiter d'y arriver ! Tu peux le faire ! ;)

Anonyme a dit…

Bon, allez, tu nous dis ce que tu as mis en troisième partie ?

Herr Traum a dit…

L'un des "potentiels hypokhâgneux" se sent concerné par ton sort et te souhaite un monumental "Merde!" pour ces deux semaines d'épreuves. :)

T. a dit…

Ibidem.
Allez, ça va le faire.

Anonyme a dit…

Quid du sujet de Paul Valéry et ses Cahiers ?? Quid de la 2ème journée ??

sarah a dit…

Tombée sur ton blog par hasard. En tant que khâgneuse de province je suis relativement contente après t'avoir lu, d'être enfermée dans le gymnase surchauffé de notre cher lycée avec une soixantaine d'elèves
^^
Sujet de Valery on est bien d'accord, horrible ! Moi et mes citations apprises par coeur de Barthes, Blanchot et cie on avait bien les nerfs ! mdr

En revanche je suis étonnée par ton timing, parce que moi quand je galère, je galère = auj a midi toujours pas commencé au propre et tjs pas d'intro qui tienne la route ...
14 h = début partie 2 et 14h40 : début de la partie 3 VDM

Bon courage pour demain et la semaine prochaine ;)

Marie-Caroline a dit…

Nos profs nous ont bassiné avec la règle "à la moitié du temps vous devez être à la moitié de votre copie", c'est pour ça que j'ai toujours peur d'être en retard.
Bon courage à toi aussi !

Anonyme a dit…

J'ai tout simplement adoré le passage sur Wack , vraiment !
C'est bien trois axes en un pour le concours non ? (haha)
Allez on est chaud pour les JAC, le SNEA, le freinage en entreprise, la loi des enclosures, les comices agricoles, et la CGT demain !
Bonne chance à toi !

Jimbo a dit…

J'étais déjà passé lire cet article hier (le réflexe de chercher le sujet de la journée sur google pour voir si quelqu'un propose un corrigé...) et encore aujourd'hui je reviens avec plaisir. Bon OK, je passe l'ENS Lyon et non Ulm. Bon OK on est à peine une trentaine dans la salle du lycée, ouvert exprès pour nous. Bon OK on va se prendre des taules... Mais quand même, même combat! ^^

D'autant que nous avions eu un DM à rendre juste avant le concours sur une citation de Valéry et que cela nous avait bien gonflés. Donc rire et grimaces dans la salle au moment de la découverte du sujet encore plus qu'ailleurs.

Sinon, quand on n'est pas inspiré par le sujet, on se dit "tant pis de toute façon faut bien écrire" alors on y va sans plan, sans trop d'idée et on sort la plus longue dissertation de sa vie... :-/

Et mention spéciale pour le rêve sur la RdF.

Anonyme a dit…

J'y étais aussi, et c'est bien sympa de venir lire tes articles chaque jour après 6 heures d'épreuve :)

Troodukus a dit…

Eh bah eh bah, en se promenant au hasard on découvre de curieuses choses...
Je t'ai trouvée un peu dure avec la personne qui te disait de ne pas "en faire ta vie", sur le fond elle avait pas tort, pour moi aussi ce concours a beaucoup d'importance, mais il ne vaut sans doute pas la peine d'être agressif, et d'adopter un ton aussi méprisant...le pauvre vieux !
Même si tu prétends faire de l'humour, on ressent plus la pression sur tes épaules...ce qui est compréhensible bien sûr, je ressens à peu près la même chose. Même si j'aime en rire, à haute voix, à GORGE DÉPLOYÉE même.

Enfin bref, il semble bien que tu évoques les hangars de La Plaine Saint Denis. Ah, quelle belle image, douce invitation au rêve et au désir ! Je préciserai juste une chose, au risque de paraître discourtois, mais les "désespérés" (les pauvres, s'ils t'entendaient...ils ne percevraient sûrement pas l'humour, ils te diraient un truc du style "Non mais nous on vient juste pour avoir nos équivalences, on s'en fout de l'ENS" blabla) ne quittent la salle que 2h après ! Ca va t'obliger à décaler ta chronologie, navré...

Bon bah ton numéro de table c'est le 642 ? OKI, je tâcherai de venir te voir alors. Genre "HAHA, C'EST TOI QUI RECOPIES LES SUJETS DE L'ENS SUR INTERNET AU LIEU DE REVISER !"
Bonne nuit et bon courage pour la suite !

Anonyme a dit…

Bon eh bien il semble nécessaire de te souhaiter bon courage pour encore quelques jours. Enfin tu sembles inspirer et les sujets, même si ils te font paniquer sur le moment, finissent toujours par t'offrir une sorte de réflexion et c'est le principal. C'est quand je lis tes comptes rendus que je suis heureuse de ne pas avoir opté pour la prépa. Mais j'y pense, que veux-tu faire après?

841 a dit…

Les heures sont indicatives ou tu as vraiment noté tout ça sur ton brouillon? C'est tout de même curieux

Anonyme a dit…

Quid de la journée 3? on attend ..!

Anonyme a dit…

t'as fait un plan pour écrire l'article? c'etait quoi ta problématique? Et ton plan "fut" chronologique je dirais! Mais tes sous parties ne semblent pas thématiques... Ca vaut pas la moyenne ça!
ps: la référence à James Blunt est erronée (c'est mal parti pour l'anglais)

Thomas a dit…

Ben nous, on est que dix dans la salle (notre petit classe de khagne) et ce sont nos profs qui nous surveillent. Non, ceci n'est pas une blague ! C'est la prépa de Bastia :D

Anonyme a dit…

Et la journée 3??

Marie-Caroline a dit…

@ 841: les heures sont plus ou moins indicatives.

@ Anomynes en pagaille: la journée 3 est enfin là !

@ Nelli Nella: je veux travailler dans l’aménagement du territoire ou l'urbanisme. La géographie est mon amie.

@ Troodukus: t’étais où ? je t'ai pas vu ?

T. a dit…

H4 ? Mais je croyais que tu passais en Normandie ?
Oh, putain, j'suis à l'ouest je comprend rien.

Quoi qu'il en soit, moi je veux bien le détail de la journée grec. Parce que j'aime le grec. Et que j'aimerai bien connaître votre sujet.

Courage.

Patate a dit…

2 minutes, le doigt levé en l'air, pour déterminer d'où vient le vent, j'appelle ça une performance !

Quant à l'anonyme donneur de conseil, ça doit être un frustré qui a raté le concours. Fais sortir la pression, de n'importe quelle manière (celle là nous plaît bien), c'est important :)

T. a dit…

Ah, oki doc. J'étais Condorcéenne jusqu'à il y a 2 mois.
C'aurait pu être la compét. Si j'avais aimé la compét.

Safia a dit…

Ah, les gens de ta promo ont connaissance de ton blog sans savoir qui en est l'auteure ?

Anonyme a dit…

Ben anglais on a eu Oscar Wilde avec "De Profundis enculatibus" :D
Et c'etait nul.
Et personne n'a le droit de me contredire.

Anonyme a dit…

je suis anonyme et je m'adresse à anonyme : sache qu'il y a pire que d'avoir oscar wilde de profundis.

c'est avoir oscar wilde de profundis lors d'un type d'épreuve que tu découvres pour la 1ère fois.

car j'ai découvert cette épreuve de langue de l'ENS et le pire c'est que je suis khûbe (et oui ma prépa nous fait bosser que sur la BCE IENA, ce qui n'est pas plus mal)

quant à ephemeroide courage ne lâche rien!!

Safia a dit…

Vive l'allemand !

Marie-Caroline a dit…

Vive l'allemand: quelle hérésie !

Anonyme a dit…

On veut la suite ! Allons allons, feignasse, à ton clavier ! :p

Troodukus a dit…

Ah bah zut, finalement j'ai été timide...Je ne m'attendais pas à ce que tu me vois débarquer. Enfin je suis quand même flatté et je remarque que tu n'as pas commenté les autres épreuves.
Ah mais c'est vrai, toi tu n'as pas encore fini...Enfin je crois ? Bon pardon si c'est le cas, c'est pas de la méchanceté.
Bon courage à toi !

Anonyme a dit…

Merci de nous avoir fait vivre une certaine atmosphère de ce cru 2011...Bonne chance pour la suite, at au plaisir de vous lire bientôt !

Super bitch a dit…

C'était drôle et pertinent, super bien écrit, ça donnerait "presque" envie de repasser le concours, rien que pour le plaisir d'engloutir à nouveau 30 barres de céréales et tout autant de chocolats, on en oublierait les 34h à suer sur sa copie en se disant : "j'écris que de la merde, mais je m'en fous, c'est ANONYME, Pascal, Luc et Martin n'écriront pas de vilaines appréciations sur ma copie".

J.L a dit…

Haha, j'ai ri du début a la fin :) ça m'a rappelé des souvenirs ! Tu peux enfin respirer, même si l'attente du résultat est toujours PENIBLE !

Ptite tête de Maurice Ravel a dit…

Salut!

J'ai vraiment adoré lire ta chronique du concours, léger et rafraîchissant, ça faisait vraiment plaisir.
Je dois avouer que ton témoignage est d'autant plus précieux que tu viens d'Henri IV, et que nous sommes, à Maurice Ravel, pétris d'admiration pour les "monstres sacrés de la divine enceinte de la Montagne"!
J'aurais d'ailleurs aimé avoir plus d'indications sur tes plans et tes problématiques, pour voir un peu à quoi ça ressemble quoi...
Enfin, tout ça pour dire merci beaucoup, et bonne chance pour la suite, dans l'urbanisme si j'ai bien compris...

Gisèle.

Marie-Caroline a dit…

Ah non non non, je ne donnerai pas mes plans et/ou problématiques pour la simple raison que je ne sais pas ce qu'ils valent et ne sont en aucun cas des références.

Saou a dit…

Hahahaha mdr énorme comment tu décris tes 6 jours, (enfin ça a pu du être drôle pour toi).
"il est trop tard pour courir au Franprix me racheter une dignité" j'adore cette phrase.
Sinon chaud pour Stefan Zweig :o Surtout un texte politique ^^'

Il y a eu une fête post-concours finalement ou tout le monde était crevé?

PS: Je deteste Platon aussi :/

S. a dit…

Parfait ce petit diary !!
Ma soeur a passé le concours l'an dernier (qu'elle a eu la bitch --' dur de passer après..haha) et c'est tellement ça ! j'avais l'impression de lire la description qu'elle m'a faite !

Samaritaine a dit…

Le Puy-du-Fou :D une éruption serait la bienvenue tiens...

LadyDay a dit…

Oui en effet j'ai changé le titre et l'adresse, des gens de mon entourage étaient tombés dessus et ça me mettait mal à l'aise. Du coup plein de personnes ont perdu l'adresse de mon blog, mais je ne pouvais évidemment pas prévenir, voilà voilà. Compliqué :)

Anonyme a dit…

Les résultats sont tombés cette semaine: qu'en est-il pour toi?

Marie-Caroline a dit…

Comme écrit trois articles plus haut, sous-admissible.

Une provinciale... a dit…

Et bien bravo à toi ^^ As-tu le courage de retenter ça l'année prochaine ou le voyage dans le grand bateau de la Khâgne s'arrête là ? Mon année de cube est derrière moi, et c'est pleine de nostalgie que je repense à ces 3 années. Merci pr ces articles drôlissimes.
Bonne continuation amie sous-a. et bon courage pr la suite.

Marie-Caroline a dit…

Je refais une khâgne, ofc.

Anonyme a dit…

What heyday isn't today?